Les traitements conventionnels
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Depuis les années 50 et l’essort de la pharmacie industrielle, un grand nombre de molécules ont été mises au point pour lutter contre le psoriasis, et autres affections cutanées sévères. Si vous êtes atteint, vous en connaissez probablement certaines. Vous trouverez ci-dessous un inventaire de ces traitements, leurs principes et effets.
D’après une enquête internationale menée auprès de 3500 patients atteints de psoriasis, près de 50% des personnes utilisant les traitements conventionnels sont en demande de solutions alternatives.
Nous sommes à l’écoute de vos témoignages concernant ces traitements. N’hésitez pas à venir enrichir notre base de connaissances.
Traitements topiques (crèmes et onguents)
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Les dermocorticoïdes (DC)
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Les dérivés de la vitamine D3
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Les Rétinoïdes topiques (Dérivé de la vitamine A)
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Les dermocorticoïdes (DC)
Incontournables, les glucocorticoïdes (GC) topiques ou locaux, encore appelés dermocorticoïdes (DC) représentent une partie non négligeable de l’arsenal thérapeutique en dermatologie de par leurs effets anti-inflammatoires et antiprolifératifs, avec une indication dans de nombreuses dermatoses inflammatoires
Leur durée d’utilisation est limitée dans le temps. On utilise des pommades et des crèmes à base de corticoïdes dits forts sur les zones épaisses de la peau (par exemple : les coudes, les genoux…) et des corticoïdes d’indice plus faible sur le visage. Les lotions sont utilisées pour traiter le cuir chevelu.
Un corticoïde puissant prescrit pendant une courte période de temps agit rapidement, et permet généralement une rémission d’une durée limitée.
L’enthousiasme pour le développement de GC topiques toujours plus puissants a été accompagné d’un risque de réactions secondaires. Une partie des GC appliqués localement touche la circulation sanguine. De même, leur usage prolongé expose à un hypercorticisme identique à une prise de cortisone orale. L’éventualité de la survenue de réactions secondaires locales ou systémiques dépend de multiples facteurs : l’âge du patient, la durée, la dose et la puissance du traitement, ainsi que la localisation, l’étendue et la nature de la lésion.
Les dérivés de la vitamine D3
Ces produits existent en crèmes, pommades et lotions. Ils luttent contre la multiplication des cellules de la peau. Les dérivés de la vitamine D comprennent le calcipotriol (Dovonex®), qui est une forme synthétique de la vitamine D, et le calcitriol (SilkisMC), une forme active et naturelle de la vitamine D. Les dérivés de la vitamine D agissent en maîtrisant la croissance anormale des cellules, afin d’aider à aplanir les lésions et à retirer les squames.
Les dérivés de la vitamine D sont généralement utilisés avec les dermocorticoïdes. Utilisés seuls, ils présentent une efficacité correcte, accompagnés d’un traitement d’entretien.
Les Rétinoïdes topiques. (Dérivé de la vitamine A)
Les rétinoïdes sont des substances qui régulent le renouvellement de la peau. Si la plupart des rétinoïdes se prennent par voie orale, il existe un traitement local pour le psoriasis à base de rétinoïde (Tazarotène ou Zorac). Ce gel est préconisé pour des plaques peu nombreuses et comme traitement d’entretien de ces lésions. Il est parfois irritant en début de traitement.
Les rétinoïdes topiques agissent lentement, il leur faut parfois 36 semaines.
Les crèmes à la vitamine A, appelées rétinoïdes, sont les mêmes crèmes qui sont utilisées contre l’acné. Il est vrai que la vitamine A est la vitamine de la peau. Cependant, à trop forte dose, il faut veiller à ce qu’elle ne s’accumule pas dans l’organisme.
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PUVA-thérapie
La photothérapie consiste à exposer la peau à des rayons ultraviolets (UVB ou UVA). Ils sont employés si le psoriasis couvre une grande partie du corps ou si les poussées sont fréquentes. Les rayons ultraviolets ralentissent la prolifération des cellules et soulagent l’inflammation.
La photothérapie ou exposition aux UV en cabine, peut traiter tout le corps si les formes du psoriasis sont étendues (supérieures à 30 % de la surface corporelle. Les rayons peuvent être utilisés soit seuls (UVB) soit après sensibilisation de la peau par les psoralènes (PUVAthérapie). Ce traitement peut aussi être local lorsque l’atteinte du psoriasis se limite aux mains et/ou aux pieds.
Les traitements photothérapiques sont efficaces et souvent envisagés en première intention. En revanche, leur utilisation est limitée dans le temps du fait de l’accélération du vieillissement de la peau et surtout du risque de développement de cancers cutanés que font courir un trop grand nombre de séances.
La PUVAthérapie associe du psoralène (P) avec une irradiation aux ultraviolets A (UVA). Elle est efficace pour « sécher » les plaques de psoriasis vulgaire, autrement dit le psoriasis qui touche les coudes, les genoux, les faces antérieures des tibias.
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Médication par voie orale ou par injection
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Le méthotrexate
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Les rétinoïdes oral (L’acitrétine)
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Les biothérapies par anti-TNF alpha
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Le méthotrexate
Le traitement médical ultime contre le psoriasis. Il concerne essentiellement les psoriasis grave et les psoriasis arthropatiques C’est une substance utilisée en chimiothérapie anticancéreuse. La médecine assimile le phénomène à un cancer, puisque ce sont des cellules qui se multiplient trop vite, comme les tumeurs. Il empêche la multiplication des cellules, ce qui explique son utilisation possible dans le traitement de certains cancers et de certains rhumatismes chroniques. Le méthotrexate est pris une seule fois par semaine, soit sous forme de comprimés, soit sous forme d’injections intramusculaires ou sous cutanées. Il nécessite une surveillance régulière du bilan hépatique et des globules blancs. Il est réservé à des phases de traitements courts.
Les rétinoïdes par voie orales (L’acitrétine)
Les rétinoïdes (Acitrétrine ou Soriatane®) souvent en association avec le Calipotriol ou les corticostéroïdes topiques.
Ce traitement est administré en prise quotidienne par voie orale. Le risque tératogène (risque de malformation du fœtus au cours de la grossesse) implique chez toute femme en période d’activité génitale la réalisation d’un test de grossesse avant traitement, et l’utilisation d’une contraception fiable débutée avant le traitement, poursuivie pendant le traitement et pendant 2 ans après son arrêt.
L’attention est attirée sur le risque de toxicité lors de prises prolongées et à haute dose.
Son administration par voie systémique est formellement contre-indiquée durant la grossesse.
Une surveillance par prise de sang est nécessaire, car il existe souvent une élévation des graisses dans le sang (triglycérides, cholestérol) et parfois des enzymes du foie.
OTEZLA (aprémilast) : premier inhibiteur de la phosphodiestérase PDEA4 dans le psoriasis et le rhumatisme psoriasique
L’apremilast appartient à la classe des médicaments appelés immunosuppresseurs. Le psoriasis étant une affection cutanée caractérisée par une hyperactivité de certaines parties du système immunitaire, ce qui provoque de l’inflammation, ce médicament agit en réduisant l’activité d’une substance chimique produite par l’organisme et qui est à l’origine de l’inflammation.
Aprimilast inhibe le système immunitaire (les défenses naturelles du corps) suractivité dans le psoriasis. Il bloque une enzyme qui réduit le taux de cytokines (notamment le TNF qui est la cible d’autres traitements du psoriasis).
Prescrit dans le traitement du psoriasis en plaques chronique modéré à sévère chez les patients adultes, la commission de transparence considère qu’OTEZLA occupe la place d’un traitement de seconde intention, en cas d’échec, ou de contre-indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques non biologiques dont le méthotrexate ou la puvathérapie.
Elle précise que “Bien qu’ayant une efficacité modeste et du fait de sa bonne tolérance, OTEZLA peut être utile pour retarder la mise sous traitement par biothérapie.”
Le traitement par Otezla nécessite le suivi du poids par un professionnel de santé.
Une évaluation soignée du rapport bénéfices/risques doit être réalisée avant d’utiliser Otezla chez des patients avec des antécédents de dépressions.
Enfin, une méthodes contraceptive fiable doit être utilisée pendant le traitement par aprémilast.
(Cf. Infos Pratiques VIDAL – Médicaments sous surveillance renforcée).
Les biothérapies par anti-TNF alpha
La biothérapie, méthode récente, consiste à injecter des substances qui vont bloquer l’immunité à la source. Ces médicaments présentent donc le risque de diminuer les défenses immunitaires. La surveillance du patient se fait par prise de sang évaluant le foie et les globules blancs (les défenses immunitaires).
Les biothérapies sont indiquées en cas d’échec, de contre-indication ou d’intolérance à au moins 2 des traitements précédents, méthotrexate, puvathérapie.
Les anti-TNF αlpha sont des anticoprs monoclonaux utilisés comme traitement immunosuppresseur. Plus précisément, il s’agit d’une catégorie de médicaments appelés “anticorps monoclonaux”, qui vont cibler une substance qui intervient dans le mécanisme de l’inflammation. Les 4 médicaments utilisés à l’heure actuelle sont des anti-TNF alpha.
L’infliximab (Remicade) est administré sous forme de perfusion, à l’hôpital, tandis que l’Etanarcept (Enbrel®), l’Ustekinumab (Stelara®) et l’Adalimumab (Humira®) se prennent en injection sous cutanée. Seul l’Etanarcept est susceptible d’être utilisé chez l’enfant. Les traitements biologiques sont contre-indiqués pour les personnes qui souffrent de maladies comme la tuberculose, le sida, l’hépatite B ou C, ou chez les personnes ayant eu un cancer. Les traitements anti-TNF-alpha sont aussi contre-indiqués s’il existe des antécédents familiaux de sclérose en plaques.
Malgré des résultats cliniques positifs, les médecins sont initialement restés prudents avec les biothérapies. Pourquoi une telle crainte ? Les explications du Pr. Mariette : “Le TNF n’est pas seulement une cytokine pro-inflammatoire, il joue un rôle dans la lutte contre les infections. De plus, initialement découvert en cancérologie, le TNF – d’où le nom qui lui a été attribué (“tumor necrosis factor”) – aide à détruire les cellules cancéreuses. En s’attaquant au TNF, on fragilise l’organisme face aux infections.